D'où me viendra le repos?
Septembre rime avec rentrée : celle des classes, le retour au travail, la reprise des multiples activités qui remplissent bien souvent notre agenda, voire envahissent nos vies. C’est un des moments de l’année où il est sage de ne pas surestimer la disponibilité ni des enfants, ni des jeunes, ni des adultes, retraités compris.
Cependant j’ai encore dans l’oreille la fin de l’année scolaire écoulée, avec pas moins de quatre personnes de ma connaissance évoquant, indépendamment les unes des autres, leur risque de burn-out, ou étant déjà en arrêt maladie. Sans parler d’autres visages fatigués et d’aveux de devoir rattraper du travail le dimanche. Alors comment se prémunir, comment se ménager, où trouver du repos ?
A priori pas à l’église : journée œcuménique pour la création, culte de rentrée, école du dimanche, catéchisme, culte des familles, repas tiré des sacs, chorale, exposition, journées du patrimoine, thé-café-convivialité-conférence, Réformation, week-end Connexion … Le programme de l’automne s’annonce riche et varié, mais peu reposant. À moins que …? Ce ne soient pas des contraintes en plus, mais autant d’espaces où se poser, dans cette absence de pression que l’on appelle la grâce? Que ce soient des rendez-vous avec un Autre, capables de nous ressourcer, nous bousculer, nous réaligner, pour repartir autrement dans notre quotidien ?
N’écoutez pas ceux qui se méprennent sur le catéchisme, le considérant comme une offre en concurrence avec les clubs de sport ou le conservatoire de musique, et sans grande perspective de « plus-value » pour les enfants. Si c’est au contraire une pause dans leur semaine pour réfléchir autrement à la vie et s’ouvrir à des thèmes existentiels peu présents par ailleurs, un espace de liberté où les jeunes peuvent grandir et s’expérimenter sans avoir rien à prouver, alors ni eux ni moi n’y aurons perdu notre temps, bien au contraire !
Bonne rentrée à chacune et à chacun !
Pasteur Eva Guigo